Par Federico Mambretti, Country President Novartis BeLux
Quelle différence une année peut faire.
Il y a un an, la Belgique, comme de nombreux pays en période d’élections, se préparait à un changement radical de son système politique.
Aujourd'hui, nous sommes en 2025 et la Belgique a formé un nouveau gouvernement chargé, entre autres, de mettre en place un système de soins de santé accessible et efficace au cours des cinq prochaines années.
Voici donc mon point de vue sur les opportunités et les défis qui auront un impact sur la santé des citoyens :
1. La Belgique reconnaît l'importance de l'innovation médicale, des brevets et de la compétitivité
La volonté de la Belgique de soutenir ses industries stratégiques, telles que la biotechnologie, la chimie et le secteur pharmaceutique, définira la trajectoire de l'année à venir.
Nous sommes heureux que le nouveau gouvernement soutienne des brevets solides qui encouragent l'investissement dans l'innovation, car cela nous permet d'apporter ces innovations révolutionnaires aux patients qui en ont besoin.
Nous savons par expérience qu’établir de bonnes priorités au niveau politique peut permettre un accès plus facile et plus efficace pour les patients aux médicaments qui leur sauvent la vie.
Et ce n'est pas tout.
Une industrie des sciences de la vie solide ne profite pas seulement aux patients, mais à l'ensemble de la Belgique, en stimulant la croissance économique et en renforçant notre compétitivité mondiale. Cet impact a été particulièrement évident en 2023, lorsque l'industrie biopharmaceutique belge a atteint 78 milliards d'euros d'exportations1, se classant à la deuxième place en Europe, juste derrière l'Allemagne2.
En ajoutant les effets économiques des investissements en recherche et développement en Belgique, on comprend mieux l'impact potentiel de cette reconnaissance.
2. La Belgique adopte pour la première fois une position forte sur la santé cardiovasculaire
En janvier, la Chambre des représentants belge a voté pour l'élaboration d'un plan national de lutte contre les maladies cardiovasculaires3, marquant un tournant dans les efforts de longue date déployés par la Belgique. La lutte pour la santé du cœur figure également dans l'accord gouvernemental et dans la note d'orientation du ministre de la santé, ce qui est une première !
Cela signifie deux choses : d’une part, que la Belgique reconnaît la gravité des maladies cardiovasculaires comme l'une des principales causes de décès dans le pays et, d’autre part, que le gouvernement s'engage à s'attaquer à ce problème.
Chez Novartis, nous sommes fiers de l'impact positif de notre travail contre les maladies cardiovasculaires sur de nombreuses vies et familles au cours des 40 dernières années. Ces années de recherche nous ont beaucoup appris sur comment la sensibilisation aux maladies cardiovasculaires peut favoriser le progrès. Cela commence par sensibiliser au fait que 80 % des décès prématurés dus aux maladies cardiovasculaires peuvent être évités4.
Nous devons saisir cette opportunité pour transformer la santé due coeur en Belgique, pour permettre aux personnes atteintes de vivre plus longtemps, en meilleure santé et de passer plus de temps avec leurs proches. Cependant, nous devons nous assurer que notre objectif se concrétise par des actions et des investissements concrets dans la santé cardiovasculaire d'ici fin 2025.
La prévention, au-delà des médicaments, est la première ligne de défense contre les maladies cardiovasculaires, bien avant tout traitement. Seul un accent sur la prévention et l'éducation des patients permettra au plus grand nombre de vivre en meilleure santé, grâce à un diagnostic et un traitement opportuns qui permettent au cœur de battre plus fort et plus longtemps.
3. La Belgique est le fer de lance de l'avenir des soins ciblés contre le cancer
D'accord, on pourrait croire que j’exagère, mais l'accent mis sur le traitement du cancer dans l’accord de gouvernement pourrait indiquer que la Belgique a l'intention de continuer à tirer parti de son l'écosystème unique pour adopter de nouveaux types de soins contre le cancer innovants.
Par exemple, la Belgique est à la pointe de la thérapie par radioligands, ou encore RLT. Ceci est un traitement innovant du cancer, combinant des radio-isotopes à une molécule ligand qui reconnaît les cellules cancéreuses, afin de cibler directement les tumeurs et de minimiser l'impact sur les cellules saines avoisinantes.
Forte de décennies d'expérience en médecine nucléaire, la Belgique est idéalement positionnée pour être un leader en RLT, grâce à son écosystème unique comprenant des experts nucléaires de premier plan et un vaste réseau d'hôpitaux.
Mais alors, que devons-nous faire ? Nous devons réaliser notre potentiel, en préparant l'avenir et en donnant la priorité aux efforts qui maintiennent l'avantage de la Belgique en tant que précurseur dans les thérapies innovantes.
Et ne pas rester à la traîne.
Un plan n'est rien sans action
Si 2024 a été l'année de l'incertitude et de l'attente, nous devrions aspirer à faire de 2025 l'année du progrès pour les personnes au cœur de nos efforts – des personnes vivant avec des maladies graves aux personnes qui se consacrent à les soigner. En 2025, nous allons aider le plus grand nombre possible de personnes à mener la meilleure vie possible.
Le nouveau gouvernement s'est déjà engagé à offrir un accès plus précoce et rapide aux médicaments. Nous saluons cette ambition, car les patients en Belgique attendent trop longtemps et souvent plus longtemps que la moyenne européenne pour que les médicaments soient disponibles5.
Je reconnais que cet objectif est ambitieux. Cependant, avec de la bonne volonté, et grâce à une collaboration continue entre les différentes parties, je suis convaincu que nous pouvons apporter des améliorations concrètes dans ce domaine.
Le gouvernement s'est également engagé à réaliser des investissements stratégiques dans les soins de santé, ce qui nous permet de continuer à collaborer pour trouver les solutions dont les patients ont tant besoin.
Mais tout cela n'est pas gratuit. Pour reprendre les termes de mon article précédent, nous avons trop longtemps considéré la santé comme un coût à court terme et non comme un investissement à long terme.
Nous sommes en 2025 et nous n'avons pas une seconde à perdre pour changer cet état d'esprit. C'est maintenant qu'il faut agir !